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Les trois apôtres de la Bretagne

Par qui, quand et comment l’Evangile est-il parvenu jusqu’en Bretagne? J’ai cru, comme à peu près tous les bretons, que c’était aux célèbres sept saints fondateurs que nous devions l’apport de l’Evangile. Les saint Brieuc, Malo, Paterne, etc… c’est à dire au IVe et Ve siècles. Mais que s’est-il donc passé entre le premier et le quatrième siècle, du point de vue chrétien? Les historiens actuels sont muets sur le sujet… et pourtant, à relire de vieux livres, et à chercher des indices et des témoignages sur les lieux mêmes, j’ai découvert trois apôtres, bien attestés, qui obligent à reconsidérer l’histoire ancienne de la Bretagne.

Le premier est saint Maximin, l’un des soixante-douze disciples choisis par le Christ. Compagnon et ami de sainte Marie-Madeleine, ce témoin privilégié de l’Évangile est bien connu des Provençaux, car il fonda l’évêché d’Aix. À partir de 63, il reçut de saint Pierre une nouvelle mission de prédication dans toute la Gaule, et notamment à Rennes où il fonde le premier siège épiscopal.

Le second est saint Clair, compagnon des Apôtres. Converti et baptisé par saint Pierre, il est envoyé par son successeur saint Lin en 69. Il arrive à Nantes l’année suivante, durant laquelle il établit son siège.  Il prêcha dans tout le sud de la Bretagne, notamment à Vannes, Pontivy, et jusqu’au Cap Sizun, à l’extrémité ouest de la péninsule.

Le troisième est le moins connu, mais très attachant de par son origine. Saint Drennalus est un des douze disciples de saint Joseph d’Arimathie établi à Glastonbury en Grande-Bretagne. Envoyé en l’an 72 pour prêcher, il évangélisa Morlaix et fonda l’année suivante son siège au Yaudet, près de Lannion.

La vie de ces trois apôtres est racontée en détails par le Père Albert Le Grand, qui sillonna les paroisses de Bretagne lors des missions qu’il prêchait. Il avait remarqué que les bretons écoutaient davantage les vies de leurs saints que les grands discours spirituels… il collecta tout ce qu’il pouvait découvrir dans les archives des paroisses et monastères… document précieux qui échappa aux flammes de la Révolution! C’est par lui que nous avons reçu le témoignage du passé. Originaire de Morlaix, et formé au couvent des Jacobins, il connaît très bien ce dont il parle: saint Drennalus. Il fut aussi religieux à Rennes, et atteste la réalité de saint Maximin de Rennes. Quant à saint Clair de Nantes, qu’il raconte aussi, nous avons puisé également dans les travaux du chanoine Cahour (XIXe), de Nantes, qui connaît lui aussi bien les tradition de son diocèse.

Il me restait à parcourir les lieux de présence de ces trois saints pour en faire un livre, laissant à mon lecteur le soin d’en tirer les conclusions, qui à mon avis… s’impose! Il reste à organiser des rencontres pour entendre les éventuelles questions et objections, et savoir s’il ne faut pas remettre cette très vieille histoire au goût du jour!

 

Vie de saint Clair raconté aux enfants
Envoi en mission par le pape saint Lin, passage à Pontmain et Vitré avant d’arriver à Nantes.
Récit de son arrivée à Nantes.
Retrouvons toutes les traces de dévotion à saint Clair, pour retracer son itinéraire apostolique.

4 réponses à “Les trois apôtres de la Bretagne”

  1. Le Cadre

    Bonjour, je suis très intéressé par votre travail. Je souhaiterais vous contacter. J habite près de Vannes.
    Bien fraternellement.
    Stéphane

    1. Bonjour monsieur,
      je rentre d’un pèlerinage à Reims et c’est pourquoi je ne vous réponds que maintenant.
      Vous pouvez m’appeler aujourd’hui, ou bien sur mon mail perso:
      Votre situation géographique m’intéresse car je voudrais faire un film sur saint Clair sur le modèle de saint Drennalus, et il est non seulement l’apôtre de Nantes mais de Vannes.
      Très cordialement,
      Arnaud Boüan

  2. humbert

    Bonjour j’apprends aujourd’hui que « notre » st Maximin évangélisateur de mon village du var, tombeau de ste marie-madeleine, et aussi lieu de sa sépulture, a été envoyé chez vous les bretons, en 63, sur ordre de st Pierre! Mais quelle surprise! par contre il a du avoir la nostalgie de sa provence puisqu’il est revenu mourir ici et a voulu être enterré auprès de Marie-Madeleine ….

    1. Grande nouvelle en effet, qui se trouve consignée dans les annales de la cathédrale de Rennes, et transmise par le RP Albert Le Grand. Plusieurs indices corroborent cette tradition, notamment la dévotion dans le diocèse de Rennes envers ste Marie Madeleine et les Trois Marie. Mais aussi la tradition immémoriale des rois et ducs de Bretagne qui allaient toujours rendre hommage de leur couronne à la Vierge, dans la première église de Bretagne consacrée à la Vierge par st Maximin: Notre-Dame en St Melaine de Rennes. Et que dire de la dévotion des bretons à sainte Anne? Ne se pourrait-elle être un vestige de la prédication de st Maximin, qui avait eu entre les mains les reliques de ste Anne, qu’il confia à st Auspice pour les mettre en sûreté à Apt?
      Affaire à suivre!

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